Diplômée de l'Ecole supérieure des arts décoratifs
de Strasbourg et de l'Ecole nationale supérieure des arts appliqués Olivier de
Serres, Laëtitia Devernay a été lauréate en 2006 du concours d'illustration Teatrio's International Illustration Competition "A Fabulous Yellow"
(Venise).
En 2010, elle publie son premier album, Diapason, qui a reçu les prix suivants : CJ Picture Book Award 2010, Mention Opera Prima Bologna Ragazzi Award 2011, médaille d'or 2012 par la Society of Illustrators Original Art Competition of New-York, et le prix V&A 2012 de l'Illustration.
En 2010, elle publie son premier album, Diapason, qui a reçu les prix suivants : CJ Picture Book Award 2010, Mention Opera Prima Bologna Ragazzi Award 2011, médaille d'or 2012 par la Society of Illustrators Original Art Competition of New-York, et le prix V&A 2012 de l'Illustration.
En 2012, Be Bop ! arrive en librairie.
Du 14 janvier
au 15 mars 2014, l'exposition La danse de la mer
sera présentée au Square des artistes.
Comment est née l’idée de cette exposition ?
C’est Joanna Peiron, la galeriste du Square des
artistes qui m’a contacté en m’expliquant que sa galerie s’adressait à un
public enfant, souvent absent d’habitude de ce type de lieu. Son envie de faire
partager l’œuvre d’un créateur à des enfants, mais pas seulement, m’a plu et
nous avons eu envie de travailler ensemble.
Quelle est
la différence entre exposer dans une médiathèque et dans une galerie ?
Dans les médiathèques, le travail exposé a toujours
rapport au livre. Les planches originales des livres présents dans la
médiathèque son exposées et cela permet aux lecteurs d’apprécier la différence
entre les œuvres et le livre. Pour une galerie, le travail présenté n’a pas
forcément de lien direct avec le livre. De plus, il y a surtout une réflexion
sur la déambulation ainsi que sur la mise en scène des œuvres à travers le
lieu.
« La
danse de la mer » : pourquoi avez-vous choisi ce thème ?
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© Laëtitia Devernay 2014 |
Cela fait déjà longtemps que je m’interroge sur le
thème de la mer, thème lourd de conte et légende. J’ai collecté un grand nombre
d’informations autour de l’univers aquatique et cela m’inspire énormément. La
danse car, ce qui est important pour moi, c’est le rythme, le rythme d’une
page, d’un album, … comme dans un ballet.
Quelles
techniques avez-vous utilisées ?
J’utilise pour ces images le papier découpé et
l’encre de chine.
Qui sont
vos « maitres » ?
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© Laëtitia Devernay 2014 |
Je m’inspire beaucoup des peintres, Matisse tout
particulièrement mais également des affichistes.
Quel est
votre livre préféré ?
Un de mes albums préférés est L’imagier des gens de Blexbolex.
Vos deux
albums, Diapason et Be Bop !, sont des livres sans
mots. Quels sont les avantages et les difficultés de la narration
muette ?
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© Laëtitia Devernay 2014 |
Si j’affectionne particulièrement la narration
muette, c’est qu’elle me permet de livrer mon récit tout en restant très
discrète et en amputant pas sur la liberté de mon lecteur. Je veux que mon
lecteur soit actif et libre dans la construction de l’histoire. Mais si, cette
forme d’écriture permet une certaine liberté dans l’interprétation, pour autant
je compose une réelle histoire qui fait sens et qui ne peut souffrir
d’imprécisions. C'est-à-dire que je transmets un message précis que je rends,
grâce à une série d’indices, lisible, même si il y a une grande liberté dans la
réception du message.
Avez-vous
envie d’expérimenter d’autres choses ?
Non, pas pour le moment, je n’ai pas fini
d’explorer cette forme d’écriture.
Des projets futurs ?
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© Laëtitia Devernay 2014 |
Des projets futurs ?
Mon prochain album, Bestiaire mécanique, sortira en octobre 2014 aux éditions La joie de lire. C’est un recueil d'analogies
entre un animal et un véhicule. Dans ce prochain album, je m'interroge sur
la confrontation d'éléments opposés dans une même
image. Ce projet s'inscrit dans des recherches de
formes, de transformations, de métaphores.
Pourquoi
avez-vous choisi ce métier ? Est-ce que vous regrettez quelque
chose ?
Parce que c’est le plus beau métier du monde. Il me
semble que ce n’est pas anodin de faire des livres pour enfants. Je ne regrette
absolument pas, même si ce n’est pas toujours évident.
Trio (voir sur blog). J’ai appelé cette image trio
car elle propose une double lecture, celle d’un homme à Chapeau et celle d’un
duo de pianiste. L’ensemble de ces personnages compose un trio. L’image est
réalisée en linogravure et c’est précisément cette technique qui me semble adapté à ma réflexion sur
la forme et elle permet, en outre, de beaux aplats.
Ce qui me plaît en illustration, c’est la polysémie
des images et Trio en est un bon exemple. De plus, elle traite du thème de la
musique, qui est un de mes sujets de prédilection.