Sylvia est
assise devant la fenêtre. Enrhumée, elle regarde la neige de mars qui tombe
lentement. C’est ainsi qu’elle remarque dans la maison d’en face un garçon à
l’air triste et ennuyé. Comme Sylvia le découvre bientôt, il a une jambe
immobilisée par un plâtre. La fillette décide alors d’écrire une lettre à celui
qu’elle a choisi comme nouveau compagnon de jeu.
Sylvia Lespiègle - Le correspondant raconte l’histoire de la rencontre entre
deux enfants, du début de leur amitié et de leurs aventures communes. Quelles
soient réelles ou imaginées, peu importe. Bien au contraire. C’est qui compte,
c’est en fait le lien qui se crée entre Sylvia et Lucas, et qui donne naissance
à une dimension presque parallèle où la fantaisie fait irruption dans le
quotidien. Un mécanisme typiquement enfantin.
En somme, cet
ouvrage est un livre remarquable sous
différents points de vues. D’abord, le format : 135x330 mm, soit un
rectangle très allongé, qui contient des illustrations occupant chacune une double
page. Les images aux couleurs pastel s’imposent au regard du lecteur par leur
richesse. Remplies de détails, elles ne se contentent pas d’illustrer
l’histoire. Elles ajoutent de nombreuses informations à la narration bien
construite de Juha Virta, qui se permet d’ailleurs un clin d’œil final à Citizen Kane. La luge de Sylvia
s’appelle en effet Rose, tandis que celle du héros du film d’Orson Wells porte
le nom de Rosebud. A travers ses dessins délicats, la Finlandaise Marika
Maijala parle des caractères des personnages, présente leurs vies qui se
rapprochent de celle du lecteur, mais qui se déroulent dans un environnement
complètement diffèrent, comme peut l’être un pays d’Europe du Nord.
Juha Virta et Marika Maijala
Traduit du finnois par Kirsi Kinnunen
Cambourakis, 2014
Traduit du finnois par Kirsi Kinnunen
Cambourakis, 2014
![]() | |
|
![]() | |
|